vendredi 7 décembre 2012

Courrier postal.


Ma fille a envoyé par courrier postal à son père, à son vieux papy (ce qu'il aime par dessus tout, le courrier postal), un condensé de son travail de communication dans la société où elle exerce l'art délicat de la parole publique. Mon vieux est fier de sa rejetone et moi aussi, tellement. Il est, je le pense, de plus en plus difficile de mesurer, d'apprécier le travail de celles et ceux qui font progresser la conscience de leur entreprise sans avoir seulement le souci de se mettre en avant ou en retrait. Chacun doit se réaliser à sa juste place. L'entreprise a sa juste place. Ceux qui la font marcher à leur juste place. Mon vieux me dit souvent qu'il ne faut jamais attirer publiquement l'attention sur les qualités de ceux qui défient le monde. Qu'ils pourraient se relâcher. Mon vieux a encore des exigences avec lui-même alors qu'il semble ne plus supporter celles de son travail. Beau paradoxe. Sur la cheminée du salon, au dessus du feu de bois chaleureux, la statue de plâtre qui a accompagné ma petite pendant ses études. Une déesse d'une autre civilisation inconnue de moi mais qui m'accompagne d'année en année et me laisse croire que le chemin n'est jamais tracé pour de bon et qu'il a déjà commencé pour les plus jeunes, les plus vulnérables. Qu'il a commencé pour la Loulou et le Milo.