vendredi 10 mai 2013

Pindante.

La tarte au riz vient du boulanger d'en bas sollicité ces dernières heures et les suivantes du week-end par les cow-boys de l'armée us en pagaille et en vadrouille pour une simulation grandeur nature et clownesque de la bataille qui arrêta l'offensive allemande ici, à Celles. La tarte au riz, je disais donc, est bien balancée. Equilibre entre l'épaisseur de la crème, du riz et la cuisson. Souvenir des dimanches d'antan où les quatre heures familiaux autorisait mon père à proférer cette belle et redoutable constatation : Elle est "bé pindante". Le critère du raffinement de la tarte la caractérisait, en effet, comme "pindante". Entendez pendante. Qu'elle ployait, mouillée et épaisse, sous le poids du riz et de la crème mais qu'elle ne rompait pas. Que toute la saveur allait se retrouver intacte en bouche réservée aux dents et surtout au palais.