lundi 10 juin 2013
Hier donc.
Hier, un grand et très épais pavé de boeuf noble. Un morceau qui grésille dans la poêle. Avant de s'abandonner rose dans des bouchées tendres. Hier encore, de l'ondée en veux-tu en voilà pour laver ce qui doit l'être. Il ne s'agit pas ici de laver mais bien d'abreuver. Pas question d'enlever le sale mais de composer avec le sel. Nourrir d'eau, abreuver. Tous les légumes et toutes les fleurs ont curieusement besoin d'eau pendant ces heures durant lesquelles le soleil vient leur donner la becquée.Il a donc plu joyeusement. Nous avons cette facilité d'oublier que le printemps s'est plongé pendant des semaines dans le gluant, le froid et le mouillé. Hier toujours, une promenade d'entre les gouttes pour mesurer l'état d'avancement et la croissance des plants. Les légumes biologiques ont belle allure et se sont montrés fort gourmands ces dernières heures. Gourmands de quoi au fait ? Gourmands d'une petite vie promise dans un carré ou une plate-bande de terre. Le parasol est ouvert depuis quelques heures. Je désespérais de le voir ramasser la lumière et créer de l'ombre cette saison encore. Je me suis mise à nouveau à penser sous la toile. Je pense plus lentement encore que l'année passée. je suis plus attentive encore au devenir des arbres, à leur floraison. Il se pourrait que la dernière acquisition, la belle et noble azalée toujours en fleurs depuis trois semaines maintenant, ne soit pas étrangère à cette réflexion. J'ai mélangé une soupe fraîche de rhubarbe à la glace vanille. Le papy voulait la voir paraphée de quelques grains de poivre.