vendredi 14 juin 2013
Promenade immobile.
Ce devrait être quelque chose comme une promenade, celle de bientôt vingt heures. Celle que je fais en me faisant discrète le long des sentiers de graviers mais ce n'en est pas une. c'est plutôt une longue station immobile dans le soleil tombant. Une longue station sans bouger le regard, figé, collé sur les beaux géraniums vivaces qui se sont ouverts en quelques heures. Une longue patience dans un élégant concert vespéral offert par les merles au plus haut de deux arbres. Celui qui s'époumone du frêne, le beau noir élégant et racé, a la note claire. Il veut s'imposer. L'autre, sur le conifère du dessous, a semble-t-il déjà perdu la bataille du dernier cri, de la dernière trille. Il faut beau encore mais dans une poignée de secondes, sans que rien ne le présage, il fera frais, presque froid.