mardi 16 juillet 2013

Figues à la crème d'amandes.


Diable, me voilà au défi. Réaliser ce sacré dessert qui me fait rêver sans doute moins que le papy. Les figues à la crème d'amandes. Dans l'ordre donc. Les figues. La figue est considérée à l'heure actuelle comme le plus ancien fruit domestiqué, après la découverte en deux mille six, dans la vallée du Jourdain en Palestine de neuf figues parthénocarpiques, c’est-à-dire ne produisant pas de graines et dont la culture nécessitait l'intervention de l'homme, en recourant à des boutures. Ces figues seraient vieilles de onze mille quatre cents ans. Cent ans avant Jesus Christ, Pline l'Ancien évoquait déjà la culture de vingt-neuf variétés de figues différentes. La Quintinie, jardinier de Louis XIV planta plus de sept cents figuiers de diverses variétés dans le potager du roi au Château de Versailles. La toile fait rêver.
 La crème d'amande ensuite. Ce qu'en dit le dictionnaire de la toile est simple et précis : la crème d'amandes est un ingrédient qui entre dans la composition de certaines pâtisseries, telles que les galettes, les tartes aux fruits, ou d'autres crèmes comme la crème frangipane. Elle est composée de beurre en pommade, de poudre d'amandes, de sucre, d'œufs, de farine, le tout fouetté à froid. Elle est traditionnellement parfumée au rhum. Elle se fait sous mes doigts cette belle préparation.
Ce n'est pas fini encore. Il faut préchauffez le four, beurrer les ramequins, fendre les figues en croix, les y déposer. Voilà que je m'affaire au robot pour mixer les oeufs entiers, le beurre, le sucre impalpable, la poudre d'amandes et le rhum. La crème est lisse après quelques efforts. je n'ai pas laissé assez de légèreté au beurre. Je fais glisser sur les figues la crème et hop, au four pour une petite demi-heure. J'ai, plus tôt dans l'après-midi, fait bouillir dix centilitres d'eau avec du sucre en poudre et j'y ai ajouté les groseilles rouges, mises à frémir pendant cinq minutes. La passoire pour filtrer le jus, le sirop doit refroidir maintenant. Il sera nappé sur la préparation dans les ramequins. Comme toujours, à ce moment de la préparation, avant le verdict du four, je me dis que je ne suis pas une désserteuse. Qu'il y a quelque chose dans les recettes des desserts qui est incontournable, non négociable et que je ne parviens pas à saisir. Si, pour une viande, on peut la garnir de toutes les manières, il me semble que cela est bien plus délicat pour les gâteaux et sucreries. Je vous dis quoi, bien sûr, quand la sonnerie du four se fait entendre..