dimanche 29 septembre 2013

Madrid.



C'est une histoire de femmes, de filles, de filles-femmes… Une histoire de soirée partagée. Le vieux papy s'est envolé pour Madrid. Il y passe quelques heures, le temps d'écouter la réponse d'un pays violé dans son économie, dans sa respiration même, à la crise. Il n'est ni persuadé d'être convaincu ni persuadé d'être vaincu. Mon vieux est ainsi fait qu'il trouve dans chaque situation de désespoir des situations d'espoir. Ailleurs. Son départ et son voyage vers le pays de Nilda Fernandez qui chantait Madrid comme je voulais l'entendre quand j'étais jeune, m'autorise une belle soirée entre femmes à Celles. La mienne petite est venue passer quelques heures après une journée dans son nouveau travail. Je mesure parfaitement ces changements de cap qui transforment la vie de ma petite et bientôt de mes petits enfants. Une situation assurée dans la banalité d'une vie, il y a quelques jours, devient un défi puisqu'un autre regard s'est porté sur les choses. Je ne suis que de peu d'utilité à ce qu'il convient de faire pour assurer les "passages"… J'ai juste un tout petit peu d'amour à donner. Si peu seulement, je n'ai pas été habituée à donner de l'amour en grande quantité. Les femmes refont le monde ou plutôt le stabilise. Les femmes de notre soirée ont parlé de leurs hommes et de leurs petits. De leurs espoirs. Un peu aussi de leur futur. Elles ont surtout évité de montrer leurs faiblesses… Du rosé ou du blanc ? C'est déjà une faiblesse le choix d'un vin frais, non ? Dans le petit matin, je vais dormir… Je vais laisser un petit mot pour qu'elle le lise avant son départ et je sais qu'elle me répondra sans me réveiller. Je sais qu'il n'y aura une prochaine échéance où nous parlerons du prochain voyage du papy et des occupations de son homme et de la pointure des souliers de Milo ou de la dimension des lolos de Louise. C'est une belle page qui s'écrit, ce soir, la suivante est déjà là.