mercredi 2 octobre 2013

Les chants de la cuisson...

La Brabançonne retentit partout dans la cuisine. Je plaisante bien sûr puisque le repas se construit autour des filets d'un poulet qui se trouve être très bio et pas de la culture des baraques à manger qu'elles soient de fast, de slow ou de n'importe quel food. Les petits chicons viennent de caraméliser et le poulet a fière allure. j'ai l'impression que je vais faire un petit repas de derrière les petits fagots. les gros fagots sont pour l'hiver et nous sommes encore dans les rayons du soleil. La préparation du repas est lente et longue. La volaille doit cuire avec douceur et les légumes avec retenue. Pas d'excès de vitesse ici. Voici un repas qui se fait dans l'indolence et la patience. Je viens de jeter dans le four un gratin dauphinois que j'ai pris l'habitude de consommer même s'il est de "l'industrie alimentaire". Il est juste simplement préparé et à peine raffiné. Il est presque brut. Mais il goûte et croque. La bière, j'ai  cru que j'avais oublié la blanche. Mais non. Quand la cuisson est lente et longue, j'entends le bruit du four, celui des ventilateurs, des grilles, des bruleurs, des poêles suantes. Quand la cuisson est lente, les légumes et les viandes mettent plus de temps à chanter mais qu'ils se mettent à chanter et c'est la cuisine qui chante..