mercredi 2 octobre 2013

Parasol...

Il fait encore pourtant une presque vingtaine de degrés mais le jardin est rempli des rigueurs d'une conduite précise. C'est l'heure, avant celle de remonter au grenier les petits arbres craintifs du froid, de refermer définitivement le parasol clair qui, une dernière fois lavé et illuminé d'une belle pâleur, va se retirer pour l'hiver et retrouver une place digne et vénérable au garage. Le parasol est toutefois blessé. A son pied, toujours humide dans son socle de lourdeur et à son chapeau où le tissu s'effiloche et lâche. Durée de vie de trois années pour le brave mais il est sollicité plus que de raison. Je partage avec lui bien des confidences sous la pluie fine ou dans le vent et même m'autoriser à fumer le cigare avec lui. Comment, je ne vous avais jamais dit que je fumais le cigare ? C'est ainsi pourtant, depuis tant d'années, mais je suis très scrupuleuse et exigeante pour que le papy, qui ne fume plus depuis près de huit ans, ne  fasse pas de photos de moi accrochée à un mégot. Je vous ai fait là une sacrée confession. Le parasol replié, c'est l'automne qui est entrée dans les habitudes. J'ai hâte de le relever, de le déplier à nouveau l'an prochain. Cela voudra dire que la saison triste est finie. Que les saisons de vie commencent.