L'hiver est annoncé et pour la nuit à venir, quelques flocons devraient venir mourir sur le bord des fenêtres. C'est du moins ce que souhaite le papy que la saison des neiges rend particulièrement amer et soucieux, car s'il s'agissait d'une vraie couche épaisse sur le sol froid, notre homme en serait désespéré. Sa phobie de la neige est tout sauf une légende. Pour le rassurer, je prépare aujourd'hui le repas de demain auquel s'associera peut-être notre fille si, bien sûr, le temps et l'état des routes le permettent. Au menu une blanquette de veau annoncée "à l'italienne" mais qui vient de subir quelques adaptations gourmandes. Certains ingrédients viennent de passer la main et d'autres surgissent dans la préparation.
Allons-y. Faisons revenir les oignons hachés à feu doux dans une cocotte contenant deux cuillères à soupe d'huile. Ajoutons la gousse d'ail pressée, couvrons et laissons suer doucement. Faisons rissoler la viande, découpée en gros cubes, à feu vif dans une grande poêle contenant une cuillère à soupe d'huile et le beurre de cuisson. Salons et poivrons avec générosité. Saupoudrons les oignons de farine et mélangeons-les, ajoutons quarante centilitres d'eau et du bouillon de boeuf, septante grammes de concentré de tomates et le bouquet garni, quelques bouts de carottes, un peu de céleri. Impardonnable de ne pas ajouter…la viande ! ramassons, dans la poêle en la grattant, les sucs de la viande et mélangeons-les dans celle-ci avec une vingtaine de centilitres d'eau. Jetons le tout dans la cocotte et laissons mijoter à feu très doux pendant une heure trente.
Vous savez le bonheur que j'ai à regarder les viandes se gonfler de temps et de sauce pendant une cuisson douce. Attachons nous maintenant à faire chauffer le four, lavons soigneusement les pommes de terre, coupons-les en morceaux et jetons-les dans le plat qui finira sa course dans la gueule du four, arrosons-les de quelques cuillères à soupe d'huile. Saupoudrons la préparation de fleurs de sel et de romarin ciselé. Faisons cuire en mélangeant à mi-cuisson d'une mise au chaud de quarante-cinq minutes. Deux minutes avant la fin de la cuisson, plongeons encore des olives vertes et quelques champignons des forêts qu'il ne faut pas laisser s'alanguir. Servons bien chaud avec des pommes de terres rôties. Ceci pour la théorie… Pour la pratique et ses résultats, voyons-nous demain.