lundi 3 décembre 2012

Bardaf, l'embardée.

La cuisson a commencé plus de deux heures avant le repas. A l'heure où j'écris ici, les vapeurs de cuisson se répandent dans les pièces du rez-de-chaussée. La tranche de viande est imposante et j'ai renoncé, au dernier moment, à la cuire au four. Elle s'agite dans l'immense sauteuse traversée par le miel et amusée des carottes. La petite bouteille de vin du pays d'oc et la marmite de bouillon de volaille donnent des lettres de noblesse à la préparation. C'est la fin de la journée et le papy, empêtré pour le énième fois dans les fils du téléphone, vient de chuter en emportant avec lui, l'installation téléphonique et le meuble de rangement des disques compacts. Il râle sec, mon homme. Il n'est pas encore prêt de mourir tant il en veut encore au monde entier plutôt qu'à sa maladresse. Je retrouve un semblant d'attitudes professionnelles en le soignant. Il s'est copieusement arraché le genoux. Nous rions de la situation avant de constater les dégâts téléphoniques. Il faudra faire venir l'intendance, les fils sont défaillants, arrachés, au mieux déconnectés. Lundi, à la tombée du jour, la situation est à nouveau sous contrôle et le message peut être envoyé.