Retrouver les quelques bouchées de pâte feuilletée vides et prévoir les faire chauffer doucement au four. Mais d'abord, il me faut me concentrer sur la farce de ce vol au vent fermier, premier, généreux. Je découpe les filets de poulet (comme je viens de le dire, un poulet fermier) en dés que je fais revenir, à bon feu (c'est une belle expression qui dit la chaleur…) dans la grande poêle, sur du beurre et de l'huile. J'émince les champignons. Quand les dés de poulet sont dorés, je les retire de la poêle pour y laisser s'agiter les champignons.
J'arrose d'un peu de jus de citron et je laisse la cuisson se développer jusqu'à ce que toutes les eaux soient évaporées. je m'occupe de la sauce. Je fais fondre une grosse noix de beurre dans un poêlon dans lequel j'ajoute la farine et, petit à petit, cinquante centilitres d'eau chaude, je n'arrête pas de fouetter doucement, j'ajoute une petite marmite de bouillon de volaille. Je porte à ébullition et je laisse épaissir. Hors du feu, j'ajoute un jaune d'oeuf et je mélange vivement. Je goûte, rectifie, avec un peu de poivre, l'assaisonnement. Volaille et champignons se retrouvent dans la poêle avec une peu de persil (les dernières branches du fond de l'allée, sous la neige…). j'ajoute la sauce… Je finis en garnissant les bouchées. Je sers immédiatement avec des frites. De l'éblouissement devant tant de simplicité tellement délicieuse… Question de matières premières à moins qu'il ne soit simplement question de production industrielle chez les vendeurs de viandes...
