mardi 23 juillet 2013

Les ombrelles de Singapour.


Les ombrelles viennent de Singapour, ramenées d'un lointain voyage du papy à la fin des années nonante. L'objet est simple dense et craquant d'une ossature raide, beau et mobile. Il n'a pas vieilli malgré un long sommeil dans le grenier. Le papier huilé est tendu sur l'armature en bambou laqué puis peint de motifs floraux traditionnels. L'idée me trottait en tête de les utiliser au jardin en veillant toutefois à ne pas, pour autant, précipiter la fin de leur vie. L'occasion est donnée de mener à bien le projet fou…
Il me faut repiquer quelques salades déjà bien en verve pour les faire tourner. Mais voilà, c'est canicule ici. Une de ces vraie canicule qui commence à se compter en semaines plus qu'en jours et qui rend l'eau tellement rare, qui cuit l'herbe de la pelouse autant qu'elle afflige racines et feuilles. les fleurs de lys meurent debout, sans forces, dans la matinée qui suit leur éclosion courageuse. J'ai protégé les quelques plants de salades hâtivement enfoncés dans la terre sèche après les avoir longuement arrosés des deux superbes ombrelles. De quoi faire une espace photogénique ou de quoi donner une petite chance de survie aux feuilles. Même les oiseaux sont silencieux et on compte leurs vols discrets. L'orage est attendu oui mais viendra-t-il ? C'est promis, je protège les ombrelles...