jeudi 24 octobre 2013

Gibier : première de la saison.

La Saint-Hubert a fait résonner les cors sur le bas de la place du village. l'office de bénédiction des animaux a été célébré sur le parvis de Saint-Hadelin qui donnait ainsi l'hospitalité au saint protecteur des animaux domestiques, sauvages, de ceux qui les aiment et qui les chassent, de ceux qui veulent les voir bénis. La parallèle avec le sacrement reservé à l'homme ne manque pas d'étonner aujourd'hui encore même si la dévotion n'est plus qu'illusoire au fil des ans. On a vu les ânes, les chevaux, les brebis, les boucs, les chiens et les chats se faire asperger dans la belle clarté d'un dimanche délicieux. Ceci pour préciser, sans embages, que la chasse a repris doucement mais surement ses droits.

La conséquence la plus directe pour l'assiette domestique est que je me suis laissée aller à préparer un goulasch de marcassin aux cerises. Les myrtilles sont recommandées mais j'ai opté pour les fruits à noyaux dont la saison vient de se terminer et qui font l'affaire sorties de leur sirop. Ce qu'il faut faire. Laisser fondre le beurre dans une poêle à fond épais et y laisser dorer sur tous les côtés des morceau du gibier. la viande doit brunir. Cuire ailleurs mais en même temps les gros morceaux d'oignons et la tomate purée. Saler et poivrer la viande et la saupoudrer de farine. Après quelques minutes, déglacer avec vingt-cinq centilitres de vin rouge, le fond de gibier et soixante centilitres d'eau. Ajouter quelques baies de genévrier, quelques gros grains de poivre, le laurier et laisser faire le temps. Le bon temps. Celui qui vous permet pendant deux heures, le temps de la cuisson à feu doux, de vous promener ou de rêver à cette si belle arrière-saison. Prévoir la cuisson de tagliatelles fraîches pour accompagner la viande. Le premier coup de fourchette de la saison du gibier peut commencer.